En 2020 et 2021, plusieurs mandats nous ont été confiés pour développer une méthodologie d’inventaire des sols potentiellement pollués qui pourraient présenter un risque sanitaire pour la population, notamment les enfants en bas âge. L’objectif visé par les autorités est de disposer à terme de cartes des sols indicatives des risques de pollution chimique à l’échelle d’une commune, d’un district ou d’un canton. Ces cartes serviront principalement d’outils d’aide à la décision, de planification et de gestion des surfaces du territoire. De cette manière, les zones les plus sensibles seront localisées et pourront faire l’objet d’analyses de sol pour confirmer ou non la pollution, le traitement des demandes de permis de construire impliquant des sols relevant de l’OSol et de l’OSites sera facilité et harmonisé.
La méthodologie se base sur le recoupement par requêtes spatiales dans un SIG de géodonnées publiques – qualifiant les sources potentielles de pollution diffuse ou ponctuelle, ainsi que les surfaces de sol et leur usage – et sur des sélections différenciées des surfaces de sol des cartes en fonction des besoins. Les études menées pour la commune de Neuchâtel, le canton de Vaud et l’OFEV indiquent que les géodonnées existantes sont généralement adaptées à l’élaboration de ces cartes à l’échelle d’une ville, d’un district ou d’un canton. En revanche, un certain nombre d’informations et de (géo)données différenciant certains usages de sol ou relatant l’historique d’usage de ces derniers sont encore dispersées et cette lacune biaise la représentation sur les cartes des sols influencés par des pollutions diffuses. Les résultats de ces mandats montrent un développement prometteur de tels outils, bien que des défis subsistent pour assurer la représentativité et la fiabilité des risques cartographiés.